La percée quantique de Google suscite un débat sur la sécurité du bitcoin

La nouvelle puce quantique de Google, Willow, a suscité des inquiétudes quant à la sécurité du bitcoin, avec des menaces potentielles pour son réseau minier et les avoirs en BTC de Satoshi Nakamoto. Les experts appellent à des mesures de résistance quantique.

La puce Willow de Google : Un saut quantique et ses implications pour la sécurité du bitcoin

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La dernière puce d’informatique quantique de Google, Willow, a suscité de vives discussions au sein de la communauté des crypto-monnaies. Avec sa capacité à résoudre en quelques minutes des problèmes qui prendraient 10 septillions d’années aux superordinateurs, certains affirment que Willow pourrait constituer une menace importante pour Bitcoin dans deux domaines clés : l’intégrité du réseau minier et les légendaires avoirs en BTC de Satoshi Nakamoto.

Pourquoi Willow change-t-il la donne ?

L’innovation de Willow réside dans sa capacité à réduire les fuites de qubits, ce qui lui permet de conserver les informations quantiques essentielles. Cette amélioration permet à la puce de conserver son état quantique plus longtemps, ce qui rend les calculs complexes plus efficaces. L’annonce a provoqué un léger recul du bitcoin (BTC), dont le cours a baissé de 3 % au cours des dernières 24 heures, reflétant l’appréhension du marché face aux risques potentiels.

Menace n° 1 : le réseau minier du bitcoin

Le bitcoin s’appuie sur un réseau minier décentralisé pour valider les transactions et sécuriser sa blockchain. Les mineurs consacrent des ressources considérables à la résolution d’énigmes cryptographiques et à l’ajout de nouveaux blocs.

Si un ordinateur quantique comme Willow pouvait effectuer ces calculs exponentiellement plus rapidement, il pourrait dépasser le réseau. Ce scénario permettrait à l’ordinateur quantique de… :

  • Censurer les transactions : Empêcher la validation de certaines transactions.
  • Réorganiser les transactions : Modifier l’ordre chronologique des transactions.
  • Dépenser deux fois des BTC : inverser des transactions terminées pour dépenser deux fois les mêmes pièces.

De telles capacités porteraient atteinte à l’intégrité de Bitcoin et menaceraient sa nature décentralisée.

Deuxième menace : les BTC de Satoshi Nakamoto

Le million de BTC de Satoshi Nakamoto, stocké selon le format P2PK (Pay-to-Public-Key), aujourd’hui dépassé, pourrait être vulnérable aux attaques quantiques. Contrairement aux normes cryptographiques modernes qui masquent les clés publiques, le format P2PK les expose directement sur la chaîne.

Grâce aux capacités de force brute d’un ordinateur quantique, Willow pourrait théoriquement casser les clés privées associées à ces clés publiques. En cas de succès, cela mettrait en péril l’un des avoirs les plus emblématiques et les plus intacts de Bitcoin.

Bitcoin peut-il se défendre ?

Les développeurs de Bitcoin se sont déjà éloignés du format P2PK vulnérable, en adoptant des normes résistantes au quantum, telles que les clés publiques hachées. Ces mesures modernes offrent une meilleure protection en

  1. En ne révélant la clé publique que lors des transactions.
  2. en ajoutant plusieurs couches de hachage cryptographique pour obscurcir davantage les clés privées.
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Cependant, les anciens avoirs en BTC, comme les pièces de Satoshi, restent exposés. Emin Gün Sirer, cofondateur d’Ava Labs, a préconisé de geler ces pièces et d’améliorer le protocole Bitcoin pour qu’il résiste aux menaces quantiques.

Menace quantique : Surévaluée ou imminente ?

Si les capacités de Willow sont révolutionnaires, ses applications pratiques restent confinées à la recherche. Les experts estiment qu’il faudra encore des années, voire des décennies, pour qu’un ordinateur quantique soit capable de compromettre le bitcoin. L’annonce de Google est un signal d’alarme pour les développeurs de blockchain, qui doivent commencer à se préparer à l’ère quantique.

Regarder vers l’avenir : Sécuriser l’avenir de Bitcoin

Pour faire face aux menaces quantiques potentielles, Bitcoin pourrait avoir besoin d’un hard fork pour incorporer une cryptographie résistante au quantum. De telles mises à jour permettraient de sécuriser son réseau et ses avoirs contre des avancées telles que Willow.

Pour l’instant, la menace potentielle de l’informatique quantique pour le bitcoin reste théorique. Toutefois, les progrès de Google soulignent l’importance des mesures proactives pour assurer la résilience à long terme des systèmes décentralisés.


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Source – Traduit et publié ✓

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